Je fais des timelapses depuis quelques années et l’idée de pouvoir les animer me trottait dans la tête depuis un certain temps… Mais, un timelapse, au fait, c’est quoi ?
Un timelapse c’est tout simplement une vidéo qui représente la réalité en accéléré. Techniquement il suffit de prendre des images d’un événement à intervalle régulier (par exemple une image toutes les 5s) puis d’assembler ces images en vidéo à une fréquence beaucoup plus élevée (par exemple 25im/s). Le résultat est assez impressionnant, même si de nos jours on en a déjà tous vu (c’est le truc à la mode sur certaines chaînes de télévision).
Timelapse réalisé en 2011 au Pic du Midi :
L’idée de fabriquer un dispositif permettant de déplacer l’appareil photo pendant le timelapse m’est venue en regardant le film TimeScapes. Le timelapse prend alors une toute autre dimension, beaucoup plus dynamique, et change de nom pour devenir un hyperlapse. Ce terme prend en compte la dimension supplémentaire apportée au timelapse traditionnel…
Après quelques recherches, j’ai décidé de construire un slider hyperlapse motorisé. J’ai passé commande pour un morceau de rail de guidage et un plateau de translation à la société Igus. J’ai également commandé des poulies, une courroie et un petit moteur chez Conrad. Pour la partie électronique, j’ai commencé à développer un contrôleur sur base Arduino puis, en cherchant un peu sur Internet, je suis tombé sur le kit MX2 DollyEngine proposé par la société Dynamic Perception.
Le résultat est plutôt pas mal. Le rail rentre dans une grande valise et peut donc faire le voyage en soute. Le moteur est suffisamment puissant pour monter un APN et son objectif à la verticale et le kit MX2 fonctionne à merveille.
Pour ceux qui souhaiteraient fabriquer leur propre slider hyperlapses, voici quelques images de détails. Pour information, le moteur est un modèle avec motoréducteur 800:1.
L’attache du plateau coulissant est la partie qui m’a demandé le plus de réflexion… N’hésitez pas à vous en inspirer…
Voici le premier résultat. Ça manque un peu de vitesse et pas de chance, l’arrosage automatique s’est mis en marche à la mauvaise heure ! Crédit photo Mikel Martinez, Julio Corredera et Cédric Thomas :