L’un de mes plus beaux souvenirs astronomique remonte au 15 juillet 2005, lorsque j’ai mis l’œil à l’oculaire d’un grand télescope pour la première fois (un Meade LX200 16″) ! C’était à Borobia, un petit village en Espagne, dans la province de Soria. A l’époque nous habitions Madrid avec mon épouse et je cherchais un lieu d’observation pour tester mon nouveau télescope. Je suis tombé par hasard sur le site de l’association Cuarto Creciente Borobia et nous avons décidé d’aller y passer le week-end…

Nous sommes arrivés en fin d’après midi et avons été très chaleureusement accueillis par Blanca, la responsable du gite rural. Après nous avoir installés dans la chambre de « La luna » elle nous a présenté plusieurs personnes : Blas, Alberto, Julio, Anchu… Tous férus d’astronomie ; à ce moment là c’était sûr le weekend allait être exceptionnel !

Et effectivement, quel plaisir, la nuit venue, après un bon repas fait maison, de monter jusqu’à l’observatoire et, suite à une courte présentation des installations et de l’histoire du village, de commencer le tour d’horizon par M13, sur fond musical.

Après environ deux heures de grand spectacle, il était temps de revenir sur terre… Julio, rencontré plus tôt dans la journée nous attendait au pied de l’observatoire. Je lui avais parlé de mes intentions de tester mon télescope sous un beau ciel noir et il voulait être de la partie… Nous avons donc pris la voiture pour nous éloigné à quelques kilomètres du village pour une première lumière.

Je débutais en astronomie et malgré mes connaissances théoriques, la mise en station était laborieuse. Heureusement, Julio, déjà très expérimenté, s’est avéré d’une incroyable patience et m’a tout appris en quelques heures… comment régler le chercheur sur un point lumineux à l’horizon, garder les deux yeux ouverts pour faciliter le pointage, les subtilités de l’alignement polaire… bref tout ce que je devais savoir pour bien commencer.

Nous sommes restés à observer et à bavarder derrière le télescope jusqu’à ce que le ciel redevienne bleu. Malgré mon mauvais espagnol, la communication avec ce nouvel acolyte était sans difficulté, même pour exprimer des choses compliquées ; notre passion commune pour les étoiles allait sans doute au delà de ce genre de considération.

Depuis cette nuit magique, nous sommes très souvent retournés à Borobia et les inconnus que nous y avions rencontrés la première fois sont depuis devenus de très grands amis.